Être parent, c’est parfois marcher sur un fil. Après une séparation, une charge de travail élevée, des nuits hachées, ou des conflits familiaux répétés, l’épuisement s’installe. Pas seulement la fatigue physique… mais une fatigue de l’intérieur, difficile à expliquer, mais bien réelle.
Les signes d’une fatigue qui dépasse le simple « besoin de repos »
- Vous n’avez plus envie de jouer, ni de parler.
- Chaque demande de votre enfant vous irrite.
- Vous vous sentez coupable de ne pas être « assez » présent, patient, aimant.
- Vous fonctionnez en mode automatique.
- Vous fantasmez de disparaître, juste pour une journée sans responsabilités.
Ce n’est pas un échec. C’est un signal. Et il faut l’écouter.
Pourquoi c’est tabou… surtout chez les parents solos
Dans les familles séparées, le parent en garde principale n’a parfois aucun répit. Il ou elle enchaîne les rôles : parent, éducateur, cuisinier, infirmier, gestionnaire… Sans espace pour souffler. Et l’idée même de demander de l’aide déclenche honte ou peur d’être jugé : « Si je craque, qui prendra la relève ? »
Quelques pistes concrètes pour souffler (même un peu)
- Alléger les attentes : On peut très bien faire des repas simples, repousser certaines tâches, réduire les sorties sociales.
- Instaurer un rituel de décompression : 15 minutes de silence, de musique douce, de respiration chaque soir.
- Accepter les écrans… stratégiquement : Parfois, 30 minutes de dessin animé permettent de souffler sans culpabilité.
- Demander de l’aide sans justification : à un ami, un voisin, un membre de la famille. Même pour 2 heures.
- Dire à son enfant : “Je suis fatigué.e aujourd’hui” : Les enfants comprennent, et parfois, ils surprennent.
Ne pas attendre d’être au bord de la rupture
Quand l’épuisement devient chronique, il ouvre la voie à l’irritabilité, à la déconnexion émotionnelle, voire à la dépression parentale. Plus on l’identifie tôt, plus il est facile d’agir.
Conclusion : Un parent qui prend soin de lui n’est pas égoïste, il est responsable
Offrir le meilleur à ses enfants ne veut pas dire s’oublier. Ça veut dire être assez en forme pour rester présent, disponible, aimant… dans la durée. Et pour ça, le repos n’est pas un luxe. C’est une nécessité.