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Quand les enfants vivent dans deux foyers, les transitions peuvent être délicates. Et le soir, moment de relâchement et de vulnérabilité, devient souvent le théâtre de tensions : refus de se coucher, crises de larmes, ou agitation soudaine. En réalité, ce n’est pas la fatigue seule qui parle… c’est aussi le besoin de repères.

Le soir, un moment où tout remonte

Durant la journée, les enfants bougent, apprennent, s’occupent. Mais le soir, au moment de ralentir, ils retrouvent le vide, les pensées, parfois les inquiétudes. Un changement de maison récent ou un environnement peu familier peut amplifier ce ressenti.

« Chez maman, j’ai mon doudou. Chez papa, je veux la veilleuse. »
« Ici, je n’aime pas dormir seul. »
« C’est pas comme chez l’autre. »

Ce ne sont pas des caprices. Ce sont des signaux d’adaptation.

Pourquoi harmoniser les routines… sans les uniformiser

Il est utile d’avoir un certain alignement entre les deux maisons :

  • Heure du coucher similaire
  • Rituels constants (histoire, chanson, verre d’eau, lumière douce…)
  • Objets de transition (doudou, coussin, livre préféré)

Mais il est inutile (et parfois contre-productif) de vouloir que tout soit identique. Chaque maison a sa personnalité, et l’enfant peut apprendre à vivre dans cette dualité… si elle est cohérente et sécurisante.

Ce qui peut aider concrètement

  • Créer un « sac du soir » : avec les objets que l’enfant aime garder avec lui, peu importe la maison.
  • Anticiper les retours : en parlant dès le matin de ce qui l’attend dans l’autre maison.
  • Utiliser une petite carte ou un mot laissé par l’autre parent : cela rassure, donne du lien, et diminue la sensation de rupture.
  • Rassurer avec des phrases rituelles : « Peu importe où tu dors, tu es aimé pareil. »

Et quand rien ne fonctionne ?

Certains soirs seront plus difficiles, malgré tout. L’important est de rester stable, présent, et de ne pas interpréter chaque refus comme un échec parental. Ce sont des vagues émotionnelles normales, surtout dans un contexte de séparation.

Conclusion : La stabilité passe par la répétition et la douceur

Ce qui calme un enfant, ce n’est pas l’uniformité, mais la prévisibilité bienveillante. Des gestes répétés, une voix connue, un espace rassurant… c’est tout cela qui l’aide à s’endormir le cœur en paix, peu importe la maison.

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