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Introduction : entre envie de bien faire et peur d’échouer

Être un bon parent est un désir naturel. Mais pour certains, ce désir devient une obsession. Tout doit être parfait : les repas équilibrés, les devoirs bien faits, la maison rangée, les sorties éducatives…
Ce perfectionnisme parental, souvent invisible aux yeux des autres, peut devenir une pression constante — pour soi, mais aussi pour l’enfant. Et derrière cette volonté de bien faire se cache souvent une peur de ne pas être assez.


D’où vient ce besoin de perfection ?

Il peut s’agir :

  • D’une réaction à un sentiment de culpabilité après une séparation.
  • D’une peur d’être jugé par l’autre parent, la famille ou l’école.
  • D’un modèle hérité : « Il faut être irréprochable pour mériter l’amour. »
  • D’un besoin de contrôle dans une vie devenue incertaine.

Ce besoin de tout maîtriser donne l’impression de protéger… mais il finit parfois par étouffer.


Les signes d’un perfectionnisme parental

  • Sentiment de culpabilité dès qu’un repas est « mal équilibré » ou qu’une activité n’est pas éducative.
  • Difficile de déléguer ou de tolérer les imperfections (chez soi… ou chez l’enfant).
  • Tendance à se comparer aux autres parents.
  • Insatisfaction chronique, même après des efforts considérables.
  • Besoin que l’enfant réussisse pour se sentir soi-même « à la hauteur ».

Ce que l’enfant ressent face à un parent perfectionniste

Même s’il ne le dit pas, l’enfant perçoit la pression. Et cela peut provoquer :

  • Une peur de décevoir.
  • Une difficulté à se détendre ou à jouer librement.
  • Une faible tolérance à l’échec.
  • Une image de soi basée sur la performance.
  • Parfois, l’opposé : une rébellion passive, des retards, un refus de collaborer.

L’enfant ne comprend pas toujours pourquoi, mais il ressent que l’amour est conditionné à quelque chose.


Alléger sans renoncer : trouver l’équilibre

• Accepter que l’amour suffit, même imparfait

Les enfants se souviennent plus des moments vrais que des routines parfaites.

• Lâcher le fantasme d’un modèle parental irréprochable

L’enfant n’a pas besoin d’un parent parfait. Il a besoin d’un parent présent, humain, et capable de s’ajuster.

• Remplacer la pression par la confiance

Se dire chaque jour : « J’ai fait de mon mieux pour aujourd’hui. Et c’est déjà beaucoup. »

• Montrer à l’enfant qu’il a le droit de se tromper

Et que l’amour n’est pas lié à ses notes, son comportement ou ses succès.


Conclusion : quand le cœur suffit

On ne construit pas un lien durable avec un enfant à coups d’objectifs atteints, de tableaux de routine parfaits ou de repas Instagrammables.
Ce qu’il retiendra, c’est le regard bienveillant, les bras ouverts après une chute, le droit de pleurer sans qu’on le répare.
Et parfois, c’est dans le désordre qu’on grandit le mieux.

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