Introduction : un casse-tête du quotidien
Chez certains enfants, le lundi commence avec des cahiers oubliés.
Chez d’autres, la semaine s’achève avec des devoirs à moitié faits.
Et pour les parents séparés, cette période de la journée devient souvent une source de tension et de désorganisation.
Les devoirs en garde partagée, c’est bien plus qu’une affaire d’école :
c’est un test de communication, de logistique… et parfois de patience.
Pourquoi les devoirs deviennent-ils si compliqués entre deux maisons ?
Parce que tout change selon le foyer :
- les horaires,
- les règles,
- les distractions,
- le niveau d’encadrement,
- et même l’ambiance.
Certains enfants s’adaptent vite, d’autres ont du mal à jongler.
Et quand les parents n’ont pas les mêmes priorités, les devoirs deviennent un champ de bataille invisible.
Ce que vit l’enfant (et qu’il ne dit pas toujours)
- Il doit se rappeler ce qu’il a fait ou non, dans quelle maison.
- Il vit parfois le stress d’oublier ses cahiers ou son matériel.
- Il ressent la tension entre ses parents si les résultats ne suivent pas.
- Il peut finir par travailler pour “faire plaisir à l’un” ou “éviter les reproches de l’autre”.
Les devoirs deviennent alors une épreuve émotionnelle, plus qu’un apprentissage.
Comment alléger cette charge pour tout le monde
1. Centraliser les informations
- Utilisez le même cahier ou une plateforme commune (ex. : agenda numérique, appli scolaire).
- Évitez les cahiers doublons ou les copies volantes.
2. Créer une routine stable dans chaque foyer
Même si les horaires diffèrent, gardez le même esprit de rituel : un lieu calme, un temps précis, une pause ensuite.
3. Communiquez sans rivaliser
Ne cherchez pas qui “fait plus” ou “fait mieux”.
Le but, c’est que l’enfant réussisse — pas que l’un des parents gagne des points.
4. Favoriser l’autonomie
Encouragez l’enfant à cocher ses tâches, à ranger ses affaires, à vérifier lui-même ses cahiers.
Cela renforce sa responsabilité et réduit les tensions parentales.
5. Garder le plaisir d’apprendre
Même en contexte de séparation, on peut transformer un devoir en moment de valorisation :
“Tu veux me montrer ce que tu as compris ?”
“Explique-moi ça comme si j’étais ton prof.”
Et si l’autre parent ne collabore pas ?
Ne tombez pas dans le piège du reproche.
Posez calmement vos attentes :
“Je souhaite juste qu’on garde une cohérence pour l’école. Ce n’est pas pour moi, c’est pour lui/elle.”
Et si la collaboration est impossible :
- Restez constant de votre côté.
- Ne critiquez pas devant l’enfant.
- Parlez-en avec l’enseignant(e) si cela nuit à la réussite scolaire.
Mieux vaut un seul repère stable… qu’un conflit permanent.
Conclusion : la réussite scolaire, c’est d’abord un climat serein
Les devoirs n’ont jamais construit un lien familial à eux seuls.
Mais la manière de les vivre ensemble, oui.
En restant centré sur l’essentiel — la confiance, la constance, la coopération —,
vous offrez à votre enfant bien plus qu’un soutien scolaire : une leçon de vie.