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Article36

Introduction : entre réunions, devoirs et formulaires à signer…

Chaque semaine, les parents reçoivent de nouveaux courriels, messages ou formulaires :
“Pensez à signer la sortie scolaire.”
“Apportez un fruit pour la collation.”
“Le costume pour le spectacle doit être remis vendredi.”

Et pendant ce temps, vous rentrez du travail, vous gérez les repas, les lessives, les activités, les transitions entre maisons…

Et vous vous surprenez à soupirer : « Est-ce que c’est moi, ou l’école attend trop des parents ? »

Cette surcharge — souvent invisible — n’est pas de la paresse.
C’est un symptôme d’épuisement collectif, surtout pour les parents solos ou en coparentalité.


1. La réalité : l’école compte de plus en plus sur les parents

Les enseignants n’ont pas tort : l’implication parentale aide la réussite scolaire.
Mais la frontière est mince entre participation et pression.

Aujourd’hui, on demande aux parents :

  • de suivre les devoirs,
  • de vérifier les lectures,
  • de signer les carnets,
  • de répondre aux courriels,
  • de participer aux sorties,
  • de fournir le matériel,
  • d’organiser des collectes,
  • et parfois même de remplir les rôles que le système ne peut plus assumer.

Tout cela en travaillant, en cuisinant, en gérant les émotions… et en essayant de ne pas s’écrouler.


2. Pourquoi la charge devient insoutenable en coparentalité

Parce que tout ce qui repose sur un seul parent devient une double peine.
Quand l’autre parent :

  • ne lit pas les messages de l’école,
  • oublie les dates,
  • ou se décharge sous prétexte de “semaine sans enfants”,

le parent principal porte toute la logistique, toute la mémoire, et toute la charge mentale.

Et au bout d’un moment, même l’amour ne suffit plus à tenir.


3. Les signes que la charge est trop lourde

  • Vous avez des oublis inhabituels (repas, papiers, rendez-vous).
  • Vous devenez irritable sans raison apparente.
  • Vous avez l’impression que tout dépend de vous.
  • Vous perdez le plaisir d’être parent, remplacé par la fatigue d’être “gestionnaire de tout”.

Quand chaque journée devient une liste à cocher, c’est que le cœur a besoin de respirer.


4. Comment alléger sans se sentir coupable

✔ Choisir ses priorités

Tout n’a pas la même importance.
Un devoir oublié n’efface pas une année d’amour et de présence.

✔ Dire non, poliment mais clairement

“Je ne pourrai pas être présent cette fois, mais je vous remercie de votre compréhension.”
C’est un acte de lucidité, pas de négligence.

✔ Partager la charge, même partiellement

Une discussion (même difficile) avec l’autre parent peut permettre de répartir autrement certaines responsabilités.

✔ Simplifier les routines

Calendrier partagé, boîte d’école commune, rappel automatique : les petits outils soulagent les grands poids.

✔ Accueillir la fatigue sans honte

Reconnaître qu’on est dépassé, c’est un signe de conscience, pas d’échec.


5. Ce que l’enfant voit — et retient

L’enfant ne remarque pas la perfection logistique.
Ce qu’il retient, c’est :

  • la disponibilité émotionnelle,
  • le calme du regard,
  • la sécurité du ton.

Un parent fatigué mais aimant vaut toujours mieux qu’un parent parfait mais vidé.


Conclusion : on n’éduque pas seul, même quand on se sent seul

Le rôle de parent est un marathon, pas une course de vitesse.
Vous n’avez pas à tout faire, ni à tout maîtriser.
Vous avez le droit d’être fatigué, humain, imparfait.
Et parfois, c’est dans la simplicité et la lenteur que votre enfant trouve le plus beau modèle d’équilibre.

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