Introduction : après l’élan de la rentrée, la fatigue s’installe
Le mois de septembre est souvent vécu comme une relance motivante : nouveaux crayons, nouvelles résolutions, nouveaux horaires.
Mais une fois l’euphorie dissipée, la routine scolaire s’installe… et le stress aussi.
Beaucoup de parents constatent, autour de la 5e ou 6e semaine de classe :
- une baisse d’énergie chez leur enfant
- plus de plaintes à propos de l’école
- des oublis, de la nervosité, des maux de ventre
- une résistance croissante aux devoirs
Et ils se demandent :
Est-ce normal ? Dois-je m’inquiéter ? Et surtout, comment l’aider sans l’étouffer ?
Pourquoi cette période est-elle si sensible ?
Parce qu’elle marque la fin de l’adaptation.
L’enfant réalise que l’année ne fait que commencer, que l’effort devra durer… et que ce n’est pas toujours facile.
Il doit :
- gérer ses apprentissages
- suivre les règles d’un groupe
- parfois s’ajuster à un nouvel enseignant
- concilier attentes scolaires, sociales et familiales
Et tout cela sans les soupapes de l’été.
Signes que le stress est en train de monter
- Il se plaint plus qu’avant (de l’école, de ses camarades, de la fatigue)
- Il traîne pour faire ses devoirs ou les bâcle
- Il dort mal, a des maux de ventre ou de tête fréquents
- Il devient plus irritable ou plus silencieux
- Il perd confiance en lui (ex. : « Je suis nul », « Je n’y arriverai pas »)
Ces signes ne doivent pas être dramatisés, mais écoutés avec attention.
Ce que votre enfant a besoin d’entendre (et de sentir)
- Tu n’as pas besoin d’être parfait.
On apprend en faisant des erreurs. C’est normal de trouver certaines choses difficiles. - Je suis là pour t’aider, mais je ne veux pas te surcharger.
Rappelez-lui que l’amour n’est pas conditionnel à ses performances. - Tu peux parler de ce que tu ressens.
Parfois, simplement dire « j’en ai marre » soulage énormément un enfant.
Ce que vous pouvez faire, concrètement
✔ Réduire la pression sans lâcher le cadre
Exemple : « Ce devoir est important, mais on va le faire par étapes. »
✔ Proposer une routine stable mais flexible
Surtout pour les enfants en garde partagée : prévoir des horaires doux, pas militaires.
✔ Offrir des pauses réelles
Pas seulement un écran entre deux exercices : une marche, un jeu, une respiration.
✔ Remplacer les “dépêche-toi” par des “on le fait ensemble”
La complicité vaut souvent mieux que le contrôle.
✔ Valider son ressenti sans amplifier l’angoisse
Exemple : « Je comprends que ce soit stressant. Tu veux qu’on regarde ensemble ce qui t’inquiète ? »
Et si le stress persiste ?
Ne pas hésiter à :
- parler avec l’enseignant(e) pour évaluer s’il y a un problème spécifique
- consulter un professionnel si les symptômes physiques ou émotionnels s’intensifient
- alléger certaines attentes, temporairement, si cela permet de respirer
L’objectif n’est pas de supprimer tout stress…
…mais d’aider l’enfant à le comprendre, le traverser, et se sentir soutenu.
Conclusion : la bienveillance, ce n’est pas de tout excuser, c’est de tout accompagner
Le stress scolaire n’est pas une faiblesse. C’est une réaction normale à une réalité exigeante.
Ce dont l’enfant a besoin, ce n’est pas qu’on le pousse plus fort…
Mais qu’on marche à côté de lui, surtout quand l’élan fléchit.