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Quand les tensions entre parents débordent jusqu’à l’école, l’enfant se retrouve pris entre deux mondes qui devraient pourtant le soutenir. De messager à témoin, voire à otage émotionnel, il porte alors un poids invisible qui freine son épanouissement scolaire et personnel.

Quand l’école devient un champ de bataille indirect

Certains signes doivent alerter :

  • Un parent refuse que l’autre assiste aux rencontres scolaires.
  • L’enfant ne transmet plus les messages des professeurs.
  • L’école reçoit deux versions contradictoires pour une même situation.
  • Le personnel scolaire est sollicité pour « prendre parti » ou arbitrer.

L’enfant, au milieu, ne sait plus à qui il doit obéir ou faire confiance.

Les effets sur l’enfant : anxiété, isolement, chute de performance

L’école devrait être un refuge, un lieu d’apaisement. Mais quand elle devient le prolongement des conflits, l’enfant peut :

  • Se sentir coupable ou responsable des tensions
  • Refuser de parler de l’école à la maison
  • Somatiser (maux de ventre, de tête, troubles du sommeil)
  • Perdre sa motivation ou son estime de lui-même

Comment préserver une bulle neutre ?

  1. Communiquer de façon coordonnée avec l’école : informer ensemble les enseignants d’un changement de situation familiale (ex : nouvelle adresse, nouvelle garde).
  2. Ne jamais passer des messages à travers l’enfant : même pour des détails comme les devoirs oubliés ou les rencontres de parents.
  3. Respecter les espaces communs : éviter les disputes à la sortie de l’école ou lors des rencontres avec l’équipe enseignante.
  4. Créer un carnet de suivi partagé (papier ou numérique) : pour noter les informations importantes, devoirs, remarques, rendez-vous.

Faire équipe avec l’école, pas l’utiliser comme arbitre

Les enseignants ne sont pas des juges ni des médiateurs familiaux. Leur rôle est d’accompagner l’enfant dans ses apprentissages, pas de trancher entre les parents. Un parent qui cherche à rallier l’école à sa cause place tout le monde dans une position délicate… surtout l’enfant.

Conclusion : Un climat de confiance à reconstruire autour de l’enfant

Même en cas de conflit, il est possible – et nécessaire – de préserver l’école comme un espace neutre, rassurant et cohérent. L’enfant a besoin de sentir que, malgré les désaccords, ses deux parents soutiennent son parcours scolaire avec un minimum de coordination et beaucoup de respect.

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