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Dans une famille recomposée, chacun cherche sa place. Mais pour les enfants, l’arrivée d’un nouveau partenaire parental peut bouleverser les repères, raviver des blessures, ou au contraire créer de nouvelles sécurités. Tout dépend de la posture adoptée… et de l’attitude des adultes en place.

L’enfant n’a pas demandé cette nouvelle configuration

Il est essentiel de reconnaître que l’enfant n’a pas choisi cette recomposition. Même s’il peut finir par l’accepter – voire s’y épanouir – cela prend du temps. Il faut lui laisser le droit :

  • De ne pas aimer immédiatement le nouveau conjoint
  • De faire des comparaisons ou des remarques
  • D’avoir des zones de résistance, surtout si l’autre parent est encore souffrant

Le rôle délicat du beau-parent

Le beau-parent ne doit ni remplacer, ni rivaliser. Il doit s’inscrire comme une figure d’adulte bienveillante, sans forcer le lien ni imposer son autorité trop vite.

Ce qui fonctionne :

  • Créer une complicité naturelle par des activités partagées
  • Respecter le lien existant avec le parent absent
  • Être cohérent, mais laisser au parent biologique les décisions clés

Ce qui pose problème :

  • S’imposer comme figure d’autorité trop tôt
  • Critiquer ouvertement l’autre parent devant l’enfant
  • Être utilisé comme levier dans un conflit de loyauté

Quand les deux parents soutiennent le lien, tout change

Un beau-parent accueilli avec respect par le parent de l’autre maison devient rarement un problème. Ce qui cristallise les tensions, c’est souvent la jalousie, la peur d’être remplacé, ou le sentiment d’exclusion.

Quand un enfant voit que les adultes coopèrent, il s’autorise à aimer sans culpabilité.

Faire confiance au temps et aux petits gestes

Le lien ne se force pas. Mais il se cultive :

  • Un mot gentil au bon moment
  • Une écoute sincère sans jugement
  • Une constance dans les actes

Même si l’enfant met des barrières, il observe, il teste. Et souvent, il finit par s’ouvrir là où il sent qu’il n’y a ni pression ni menace.

Conclusion : Pas un remplaçant, mais un pilier possible

Un beau-parent n’a pas à être aimé comme un parent biologique. Mais il peut devenir une figure marquante de stabilité, de soutien et d’affection. À condition d’avancer avec délicatesse, patience… et beaucoup d’humilité.

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