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Dans de nombreuses familles, surtout après une séparation, on observe que l’enfant semble naturellement se confier davantage à un parent qu’à l’autre. Ce déséquilibre peut parfois inquiéter ou blesser, mais il ne signifie pas nécessairement qu’un parent est « meilleur » que l’autre.

Une question de tempérament, pas d’amour

Chaque enfant a son propre tempérament. Certains sont expressifs, d’autres plus réservés. Il arrive que la personnalité de l’un des parents corresponde mieux, sur le plan émotionnel ou communicationnel, à celle de l’enfant. Un enfant introverti pourra, par exemple, se sentir plus à l’aise avec un parent calme, patient, qui laisse des silences. À l’inverse, un enfant vif trouvera plus de spontanéité auprès du parent joueur ou drôle.

Le rôle de la disponibilité émotionnelle

Parfois, ce n’est pas le temps passé ensemble qui compte, mais la qualité de l’écoute. Un parent peut être physiquement présent mais mentalement préoccupé, ce que l’enfant ressent fortement. À l’inverse, un moment d’écoute véritable – même court – peut devenir un point d’ancrage précieux pour l’enfant.

Et si l’enfant évitait certains sujets ?

Le silence envers un parent peut aussi cacher une peur : celle de décevoir, de provoquer une réaction excessive, ou d’être mal compris. L’enfant teste en permanence notre manière de réagir. Si une fois, il s’est senti jugé ou réprimandé en parlant de ses émotions, il pourrait choisir la prudence et se refermer… du moins avec ce parent-là.

Comment rééquilibrer sans forcer ?

  • Ne pas forcer l’enfant à parler. Le climat de confiance se construit dans la douceur.
  • Partager des moments simples, sans attente : cuisiner ensemble, se promener, bricoler.
  • Reformuler avec bienveillance ce que l’enfant dit, pour lui montrer qu’il est compris.
  • Parfois, écrire une lettre à son enfant peut ouvrir une nouvelle porte.

Conclusion : la patience est votre alliée

Il est normal de se sentir rejeté ou frustré lorsqu’on sent que notre enfant se tourne vers l’autre parent. Mais ce lien n’est pas figé. Il évolue, se tisse, se répare. L’essentiel est de rester disponible, stable, et toujours prêt à écouter quand l’enfant sera prêt à parler.

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